jeudi 17 avril 2014

Alice Cooper - Trash

Sortie : 1989
Label : Jive Epic Group
Genre : Hard rock un peu fm, pas trop mais pas mal quand même


C'est pas un album, c'est un bottin mondain. Jugez plutôt : sont là la quasi-totalité d'Aerosmith (Stevent Tyler, Joey Kramer, Tom Hamilton et Joe Perry), Jon Bon Jovi et son guitariste Richie Sambora, Steve Lukather (Toto), Kip Winger (Winger), Stiv Bators (The Lords of the New Church),... Trash, dix-huitième album du père Alice regorge de contributions et guests divers, avec même un titre co-écrit par MADAME Joan Jett. Au mixage, Steve Thompson et Michael Barbiero (le Appetite des Guns, c'est eux, ainsi qu'une pelleté d'albums multi-platines, du hip-hop à Metallica), au mastering George Marino (Kiss, AC/DC, Metallica,...). Et Desmond Child, évidemment, le songwritter faiseur de tubes (Aerosmith, Bon Jovi et Kiss entre autres lui doivent chacun quelques millions de singles vendus), producteur sur ce coup-là et qui pose sa patte sur tous les titres du disque, et en fait ce petit bijou de hard accrocheur, éraillé et FM. Du Coop' comme on l'aime.

Back dans les bacs (j'assume). Après être passé par à peu près tout ce qui peut se faire avec une gratte et un ampli (du disco au hard rock, en passant par le glam, la new wave,...) Alice (re)vient au hard rock avec un plaisir non dissimulé. Il en profite pour faire ce qu'il aime le plus : jouer les grands méchants de grand-guignol, surjouer à mort intonations lugubres, accent vicieux et aboiements de grinch. Ah oui, et il chante aussi. Et ça fait plaisir de le retrouver, comme à chaque fois. Parce que... ben c'est Alice Cooper quoi. Cette espèce de vieux pote barré mais que l'on sait totalement inoffensif malgré les boas et les guillotines qu'il collectionne, les blagues douteuses qu'il aligne. Et 40 mn avec ce pote, le plus cool d'entre tous... Party time !
Pourquoi ? Parce que Trash est une suite de petites éruptions hard fm accrocheuses. Gare, ceci dit. D'un point de vue strictement rock, avant de causer MTV et succès mainstream assuré, la dream team ici réunie ici assure sacrément. Hors des guests évoqués plus haut et d'une palanquée d'autres plus ou moins célèbres, Alice s'est entouré d'un band de mercenaires de   studio de haute volée dans le style : John McCurry (guitare, session-man sur plus d'une centaine d'albums durant sa carrière, de Cher à David Bowie), Hugh McDonald (basse officieuse de Bon Jovi et intermittant chez Ringo Starr, Lita Ford, Bret Michael,...), Bobby Chouinard (Gary Moore et Ted Nugent notamment) et Alan St John aux claviers (une tripotée de machins plus ou moins connus, dont Billy Squier, rocker de stade des 80's). Les exécutants ne sont donc pas des manchots, et Alice et Child savent écrire et composer : tout au long des 40 minutes que l'on ne voit pas passer s'accumulent intros tonitruantes ("I'm your gun", "House of fire",...), riffs mémorables ("Poison", "Bed of nails", "Spark in the dark", "Why trust you"...), choeurs maousses et refrains canons (tous les titres !), lignes et solos de guitare efficaces (idem). Sur 10 titres, seule l'une des deux ballades, "Only my heart talkin'" est réellement dispensable. La prod a bien vieilli, grâce entre autres à des synthés pas trop kitsch, même lorsqu'ils jouent les cuivres ("Poison", "This maniac's in love with you"), et la batterie sonne plutôt mieux que ce qui se faisait à l'époque, c'es--à-dire ni trop electro ou carton (seul Def Leppard avait une bonne excuse pour ça). Enfin, niveau paroles, disons que, euh... Thrash est un disque qui incite à la tendresse. M'enfin le genre de tendresse qui laisse des taches pas propres et des griffures dans le dos. Explicit lyrics, pour dire le moins ("Pull my trigger/I get bigger/...", quasi tout le disque est du même tonneau). Hard rock on vous dit...

Vu les moyens déployés ici, ça saute aux yeux : Ingrédients, line-up, producteurs, compos : en 1989, Alice Cooper n'a laisse rien au hasard pour son come-back. Trash était fait pour faire un carton, il fit un méga-carton. Toutes les qualités de cet album mal nommé vaudront au Coop' un retour bien mérité dans les charts (si tant est que son absence en fut acceptable). Welcome back home, buddy.


Vimaire


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